J'aime Paris en automne, c'est étrange, ça me rappelle des souvenirs. Les rues illuminées, les guirlandes, et les ballades avec mon père et les enfants. Le vin chaud sur les champs avec ma mère. La danse classique chez mon grand-père boulevard Saint-Germain. Des souvenirs familiaux, comme un réconfort. Un réconfort sous de grands manteaux,de grandes écharpes colorées, pailletées - j'adore les vêtements d'hiver, je me préfère avec. J'ai pris l'habitude déjà de cette vie sans réel emploi, confiante sur le fait de savoir qu'un jour j'avancerai mais consciente que je n'en fais pas encore assez. On part toutes les quatre à Milan dans moins d'un mois. Chez lui, du moins de retour dans son environnement. Puisqu'on s'écrit encore, qu'il est nostalgique sans doute - c'est peut-être le moment de passer à autre chose, mais je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passera vraiment. Je ne lui ai toujours pas dis que je venais, peut-être qu'il ne sera pas là, ce sera réglé. Quand il revient, moi je me retire - l'ironie de la vie. Commençons l'hiver.
