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Pensées.

Dimanche 30 mars 2014 à 20:08

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Le mois de Mars qui s'en va déjà, je n'ai pas eu le temps de tout et surtout de dormir. Grandes semaines, si je pouvais profiter de ces soirées plus souvent... Ou plus souvent boire un café avec lui, et ne s'embrasser qu'à la fin. Cette envie folle de lui qui me prend, quand il me parle de mer et de voyages. Sourire que je ne peux retenir quand il parle et parle encore alors que je voudrais qu'il s'arrête. Nostalgique déjà quand je sais qu'il ne reste que peu de temps. Et pourtant il n'y a pas que lui, peut être voit-il quelqu'un d'autre de son côté. J'ai surpassé des peurs ici, je me sens libérée d'un poids... Un très grand poids. Je les ai fait ces photos avec moins d'appréhension que je ne l'avais pensé, beaucoup moins. C'était bien, très bien même. Un peu peur du résultat mais finalement ce n'est pas l'important. Je prends un jour de congé. Besoin de dormir plus, besoin de profiter du moment calmement.

Mercredi 19 mars 2014 à 19:20

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Enzo, quarante-deux ans. Les week-end sont courts.. je rêve d'un peu de temps en plus et puis j'ai perdu une soirée. Le début était beau, l'endroit parfait avec des italiens assis partout par terre, verres à la main sous un ciel d'été et un décor magique. Je me suis un peu énervée contre lui, j'avais envie de boire assez et puis j'ai trop bu, trop vite et je n'ai jamais été aussi malade. J'ai réussi à rentrer dans le local, me suis enfermée aux toilettes et je ne pouvais plus en sortir. Elle est venu m'aider, j’espérais que ma tête arrête de tourner mais rien n'y faisait. Pendant des heures. J'aurais pu m'endormir par terre, m'écrouler au milieu de toute cette musique et de tout ces gens qui eux , dansaient. Je les enviais, mais mes yeux étaient trop lourds. Ils voulaient me lever mais je n'avais plus la force de le faire. C'est à ce moment qu'il m'a envoyé un message, j'ai relevé la tête et je suis sortie seule. Il est venu me chercher, et le monde s'est arrêté de tourner. J'étais heureuse de le voir, j'avais l'impression de le connaitre depuis longtemps. Je l'ai pris dans mes bras, et puis on est rentrés chez moi. Il a sauvé ce qui restait de cette soirée. Vendredi je dois faire ces photos, j'ai peur déjà, je ne sais pas si je suis capable... Si à la dernière minute je ne voudrai plus. Je ne voudrais pas le décevoir, cet homme en costume. Je n'en parle à personne, ou très peu, je dois savoir si je peux le faire avant. 

Vendredi 14 mars 2014 à 18:36

Pleins d'énergie, d'excitation, de vie - est-ce que j'aurais pu mieux aimer cette ville? Une agence me veut, j'ai accepté même si je ne suis pas sûre d'être capable de poser devant des inconnus, moi qui ai toujours détester me mettre à nu. Mais j'ai envie de prendre toutes les expériences, tout ce qui s'offre à moi. Le premier rendez-vous m'avait laissée dubitative, lui et sa belle gueule en costard et elle, dont je ne me rappelle plus du visage. C'était sérieux, trop sérieux et je n'ai même pas eu le temps de faire une phrase complète. On m'a mesuré de partout, et c'est à peu près tout. Aujourd'hui il était seul, sans costume et on a même pu rire un peu. J'avance petit à petit, je dois me faire confiance. Et là c'est une grande avancée dans le processus. 

Jeudi 13 mars 2014 à 19:45

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Peut-être que je fais certains choix... que je vis ma vie d'une façon assez spéciale, aux yeux des autres en tout cas. Quand je prend du recul je m'en rend compte et pourtant moi c'est ce qui me plait. J'ai besoin de rencontres inattendus, de moments qui dérapent, de vivre pleinement. Et s'il m'arrive toujours tout et n'importe quoi tant mieux, peut être que ces soirées j'ai trop bu, que parfois je me laisse emportée par le moment, mais je ne regrette jamais. J'ai du mal à le partager, parce qu'ensuite je me sens jugée et il n'y a rien que je déteste plus au monde. Je déteste qu'on porte un jugement, et surtout qu'on ne me comprenne pas. Il y en avait une qui le pouvait, en parti. Depuis quelques mois j'ai redécouvert la sexualité je crois, j'ai changé mon rapport aux hommes au fil des années. Et je n'ai pas honte de dire que quand j'en ai envie, j'en ai envie. J'ai revu ce milanais, professeur de physique et je voulais vraiment voir quelqu'un de jeune mais quelque chose me plait chez lui. Quelque chose qui peut paraître absurde, "pourquoi tu voudrais voir un vieux, choisis un jeune". Mais parce que la vie a fait que, je l'ai rencontré à deux heures un vendredi soir alors que je venais de m'étaler par terre sur le vélo de mon ami et que j'ai trouvé quelqu'un avec qui finir mon chemin, c'était lui. Et je n'ai pas hésité à le revoir, passer un après-midi à se balader au parc et prendre un café, fumer quelques cigarettes et s'asseoir sur la place du Duomo. C'est vrai qu'il y a deux ans je ne faisais jamais ça. Mais simplement parce que j'avais peur, maintenant je n'ai plus peur - et c'est mieux. J'avais très envie de lui et je ne sais pas si c'est le manque ou si c'est vraiment lui. C'est pour cela que ça ne colle plus avec eux, ils n'ont aucune folie. J'ai besoin de folie. Avec eux on fait les mêmes choses, on réfléchit trop et rares sont les moments qui me surprennent, je m'ennuie ensuite. Je crois que je veux rester là déjà, je veux seulement mon chat. Au travail je commence à avoir plus de missions, je m'y sens de mieux en mieux. Je haie la solitude. Je suis seule depuis trente minutes et je me sens seule. Le chat...Le week end arrive. Il me faut quelqu'un, je croyais être plus dépendante mais peut être pas finalement. J'ai toujours vécu à travers la séduction, c'est dangereux. 

Dimanche 9 mars 2014 à 19:59

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Il Sole, come mi aveva mancato il sole.. Comme le soleil rend heureux. On se balade, on prend l'aperitivo en terrasse et finalement il est encore tôt, le sentiment de profiter pleinement. Soirée dans un local type berlinois, ça me rappelle des souvenirs.. J'aime cette ville agitée, rien ne s'arrête et encore moins le dimanche. La place du Duomo est toujours musicale et animée, les gens vivent, ils prennent des photos, un cappuccino, admirent les vitrines Chanel et compagnie. Cette fois je suis allée me balader seule, fais quelques achats et je ne voulais plus rentrer. Il faisait doux, tellement doux que ça se reflétait sur moi. Le plaisir de regarder les milanais et m'étonner souvent de leur style, et celui de faire quelques rencontres improbables. Je suis tombée deux fois en deux semaines, j'ai l'air d'une enfant. J'ai mal, mais ce sont mes souvenirs de Clément et moi qui rentrons chez nous la nuit. 

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