75 ème édition du bal de droit. Pour la plus grande soirée étudiante de France, j'avais bien quelques attentes. Mais l'entrée était déjà parfaite : La fac en musique, les robes, les costards, le champagne. C'est déjà plus que toutes les soirées. Il était là ce soir bien sûr, et moi j'étais prête à passer du temps avec. Mais il y avait aussi C. M, et moi, on a d'abord fait le tour de toutes les salles ambiancées. On a dansé dans chacune d'entre elles, on a cherché la salle reggae pendant longtemps. Eux, étaient dans la salle salsa. D'ailleurs il m'avait demandé de les y rejoindre. Mais le voir danser contre une autre fille, que je déteste sans doute pour aucune raison, m'a rendu jalouse. Je me rappelle de tout ces petits moments, ou je suis descendu seule pour aller chercher M. Deux inconnus m'ont aidé à descendre les escaliers. Finalement et je ne sais plus comment, on s'est tous retrouvé en bas. Et je pense que le plus beau moment était avec C. C'est sûr que comme l'autre avant, c'était un fantasme. Tout les deux sont très beaux, et C. a quelque chose. On a rarement parlé avant ce soir là, mais on s'entendait bien. Quand j'ai eut le regard vide, il m'a doucement demandé à quoi je pensais. J'ai répondu rien. Quand je lui ai retourné la question, il m'a embrassé la joue. Je crois bien qu'on ne m'avait jamais rien fait d'aussi mignon. Alors j'ai craqué, mais je me sentais mal. Je ne suis pas le genre de fille qui s'amuse avec deux amis. Lui il m'a rassuré. Après tout, l'autre avait l'air de pas mal s'en foutre. Finalement on s'est un peu séparé après avoir pensé une heure dehors. Je suis allée danser, et il y'avait Remi, mannequin à ses heures perdues. Apparemment nos amis, qui n'étaient pas à la soirée nous en voulaient de ne pas avoir été invité. Et mon meilleur ami ne me parle plus sans doute par crise de possessivité. Je m'amuse, mais ça me fait du bien.  Et puis ces soirées sont tellement bonnes pour ma confiance en moi. J'aurais voulu que cette soirée dure encore, on nous a mis dehors à cinq heures. Je rêve d'eux deux. Je sais que je pense toujours plus à ce con. Je passe mes journées entières avec elle, au bar, à travailler, à rencontrer. Et ce soir, c'est reggae.

Il est dix-sept heures, je me réveille. C'est moi, vraiment moi à ne jamais vouloir rentrer tôt. Alors pendant que je quitte les filles qui sont fatiguées,  je retrouve les autres. La plupart nous quittent vers une heure et demie. Pierre, Robin et moi on va en boîte, je re-bois. P. part a quatre heures et demie, il doit travailler le lendemain, je voulais qu'il reste. Mais nous deux on reste, on parle a des inconnus. Je n'avais jamais passé une soirée seule avec lui, j'ai toujours eu du mal à le comprendre. Et pourtant, on se connait depuis quatre ans. Finalement on sort peut être vers cinq heures ou six. C'est passé vite. Les quais se sont vidés de monde et moi je ne veux toujours pas rentrer, pas avec la tête qui tourne. On s'assoit, il finit par m'embrasser, j'ai froid mais ma tête tourne encore. Je me sens un peu mal, on finit par aller dans mon hall. Quand il a parlé de demain je lui ai dis "demain, on oubliera". Je ne veux pas que M. le sache, même si ce n'était qu'un jeu et une soirée. Je ne veux pas qu'il ait eu raison, et je ne veux pas qu'il soit jaloux. On a sans doute une relation ambigue mais je me suis faite à l'idée que les relations ne peuvent pas être toutes si simples. Il me manque. Il est parti un week end et il me manque vraiment, j'ai besoin de lui. Même qu'il soit jaloux de tout me manque. Je suis encore fatiguée, et je m'en veux de rater le temps estival dehors. Hier soir c'était une bouffée de joie, de voir tout ces jeunes sur les quais avec leur bouteille, leurs amis, comme chaque été.J'ai un peu pensé à V. c'est vrai. J'ai peut être espéré qu'il vienne sur les quais mais je suis trop fière pour lui envoyer un message. J'ai l'impression d'être en vacance, alors que mes partiels arrivent. Depuis un mois je sors trop c'est vrai.