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Pensées.

Samedi 28 mai 2011 à 16:05

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Je me sens un peu perdue. Mon travail consiste à appeler des centaines de clients par jour, le reste du temps j'essaye de sortir le soir et de m'extirper du lit le matin. Je suis rentrée vers quatre heures, avec un presque inconnu qui me plaisait et puis j'ai pas plus envie de le revoir que ça. Même pas du tout contrairement à lui. J'ai vomi avant de partir travailler. Je ne sais pas trop ce que je veux, et je suis constamment fatiguée en rentrant du boulot. Souvent je me demande pourquoi je me pose ces contraintes, je pourrais aussi bien ne rien faire. Mais un jour je veux quelque chose, je sais que c'est une bonne chose à faire mais je ne pense jamais aux contraintes que ça m'imposera. Je pense jamais à ce qui se passera. Mais je n'ai plus le temps de réviser mes rattrapages. Je n'ai plus de temps. Je ne sais pas quoi faire et je sais que je devrais me bouger.

Jeudi 5 mai 2011 à 0:08

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Je ne fume plus, presque. J'ai encore mal aux dents, et depuis deux semaines. Le plus dur finalement ce n'est pas le manque. Non, le plus dur c'est l'interdiction que je m'inflige. J'ai parfois l'impression de ne pas être libre, m’empêcher de fumer constamment me rend prisonnière et ce sentiment la est plus fort que le manque. Le manque de la cigarette, le manque du geste. Mais j'ai rarement été aussi fière de moi. Et c'est cette fierté qui m'aide à continuer, plus que le reste. L'impression de faire les bonnes choses, au moins une bonne chose parmi le reste. Je suis retournée à la fac, je suis restée une heure à mon examen et j'ai gribouillé dix lignes. Et je m'en fou. Ces jours-ci étaient maussades. La semaine a débuté par l'enterrement. Et puis rien, les révisions et les petites sorties. Et donc il me faut un emploi du temps, il me faut des objectifs. Je déteste ne rien faire. Mais même à la terrasse du café ça n'allait pas. Elle m'a demandé en souriant où était passée ma joie de vivre. Et à ce moment je ne savais pas. J'étais là mais j'aurais pu être ailleurs, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire en règle générale. Je n'étais ni bien ni mal et alors je pensais qu'il fallait que quelque chose arrive. Ou quelqu'un. Aujourd'hui, alors que j'avais quelque chose de prévu bien qu'une contrainte, j'étais déjà dans un autre état d'esprit. Je suis sortie du partiel et je ne voulais pas rentrer. J'aimerais quelqu'un. Je suis allée voir ma grand-mère, j'ai croisé M. Il était beau, tout bronzé et bien coiffé. Il voulait que je vienne ce soir, mais pour une fois j'avais envie d'être chez moi. De plus en plus et ça m'inquiéterais presque. Demain, on sort se défouler vraiment.

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